1. Grâce à une leçon de Zinédine Zidane
C’était le onze le plus difficile à concocter et un match sur lequel reposait toute la saison madrilène. Le technicien français a privilégié la forme de ses joueurs et non les grands noms de son équipe. Il n’a pas hésité à mettre Gareth Bale, Isco, Luka Modric ou Toni Kroos sur le banc et parier sur ceux qui convenaient le mieux à ses schémas tactiques et la dépense physique que présentait ce duel d’une haute intensité. Il a de nouveau gagné la bataille tactique face à Emery avec un schéma impeccable, lors d’un match travaillé préalablement au laboratoire, avec un 1-4-4-2 pour renforcer les aides de ses latéraux avec des ailiers comme Lucas Vázquez et Marco Asensio. Une équipe unie pour annihiler les offensives du PSG (jusqu’à 62 prises de balle) et de la vitesse pour lancer des attaques pertinentes (quatre frappes cadrées de plus que l’adversaire). Le Real Madrid était un bloc impénétrable, avec des lignes unies, ayant affiché un visage peu visible jusque-là cette saison.
2. Grâce à un Cristiano Ronaldo qui pointe toujours le bout de son nez dans les grands rendez-vous
La star portugaise a de nouveau démontré qu’il y avait des joueurs dont il ne fallait jamais douter. Sa force est éternelle et encore plus dans une Ligue des champions où il a marqué lors de ses neuf dernières rencontres. C’était un grand rendez-vous hier soir et il ne pouvait pas le manquer. Il a donc cherché le but et l’a trouvé d’un puissant coup de casque. Il s’est de nouveau montré décisif lors d’une rencontre éliminatoire après avoir mené Madrid au titre la saison dernière avec des festivals offensifs face au Bayern et l’Atlético Madrid. Trois buts face au PSG au moment de l’heure de la vérité, 14 buts sur sa série de neuf rencontres de suite en ayant marqué en Europe et un leadership indiscutable du véritable numéro 9 madrilène.
3. Grâce à une mentalité de champion
Le Real Madrid a une âme de ‘winner’, une mentalité de grand club qui gère avec une grande expérience les duels européens les plus grands. La Ligue des champions est son tournoi et quand beaucoup lui promettait les pires difficultés après le tirage au sort qui l’opposait au grand aspirant au trône, Paris, la réalité a été bien différente, Madrid montrant une image imposante ce soir. L’ambition et la soif de succès lui permettent de tracer sa route en Europe, où il cherche à étendre sa légende avec une troisième Ligue des champions consécutive, alors que la Liga et la Coupe du Roi ne seront pas pour le club cette année. La concentration, la hargne sur chaque ballon, la passion avec laquelle il joue chaque minute, permettent de placer le Real Madrid parmi les grands favoris au titre lors d’une saison qui ne pourra pas être moyenne : ce sera un succès s’il soulève le titre à Kiev ou un échec de ne pas gagner aucune grande compétition.
4. Grâce au récital de Lucas Vázquez
Il a démontré devant Julen Lopetegui, sélectionneur de l’équipe d’Espagne, qu’il était l’un des joueurs les plus en forme de Madrid, augmentant ainsi ses chances de participer au prochain Mondial de Russie. Son déploiement physique a été magistral, il a couru plus que n’importe qui hier tandis que son implication et sa participation dans la création de jeu ont été décisifs. Le meilleur passeur décisif de la saison du Real Madrid s’est de nouveau illustré pour s’associer Cristiano Ronaldo et asséner le coup de grâce aux Parisiens lors de cette rencontre éliminatoire. Il s’est entendu avec Marco Asensio à merveille et les deux joueurs qui sont venus modifier le onze type de Zidane, se sont associés pour composter leurs tickets pour les quarts. Ils ont été deux des grands protagonistes du match.
5. Grâce au mur infranchissable, Casemiro et Kovacic
Outre un Keylor Navas ferme sur le peu de travail qu’il a eu (seulement deux frappes cadrées du PSG) et une défense menée de main de maître par Sergio Ramos, Zidane a parié sur Casemiro et Kovacic, jouant un rôle clé sur ce match. Ils ont formé un mur infranchissable, enchaîné les prises de balles et dégagements impeccables. Les absences de Kroos et Modric, deux piliers de Madrid de ces dernières années, n’ont finalement pas handicapé le club grâce à eux deux.